15 mars 2022

Fastiv, 15.03.2022

Loué soit Jésus-Christ !

Aujourd’hui à 7 heures, une amie effrayée de Kiev m’a écrit : l’appartement de son père et de son grand-père a été détruit par les bombardements. J’ai immédiatement appelé un autre ami avec qui nous allions souvent au pèlerinage Kyiv-Berdyczów et je lui ai posé des questions sur leur état. Il s’est avéré que le bâtiment bombardé se trouvait à 300 mètres de son appartement. Déjà le soir, elle est venue à Fastiv avec nos autres amis. Voici une guerre que vous pouvez littéralement toucher de la main, car elle s’applique à nos proches et amis…

Aujourd’hui, nous avons distribué de l’aide humanitaire aux nécessiteux et aux isolés : nous avons distribué plus de 700 colis. Nous testons une nouvelle façon d’apporter de l’aide humanitaire – via les chemins de fer nationaux ! Il s’avère que c’est beaucoup moins cher de cette façon, et ce système est plus efficace. Nous voudrions particulièrement remercier nos Amis de Lviv qui collectent les choses nécessaires pour nous, que nous partageons avec ceux qui en ont besoin.

Le café San Angelo, avec des boulangers qui travaillent 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 en deux équipes, a cuit au cours des deux derniers jours et distribué plus de 2 000 miches de pain. C’est notre record, merci beaucoup!

Nous sommes pleins d’appréciation pour tous ceux qui prient et prennent soin de nous. Vous êtes notre aide, notre fierté, notre soutien dans une période si difficile. Que chaque parole et chaque geste de votre bonté soient récompensés par le Bon Dieu!

Nuit, alarme au refuge. A 20h50, des bus, transportant plus de 50 personnes évacuées de Tchernihiv, sont arrivés au Centre Saint-Martin, pratiquement exclusivement des enfants, demandant un logement. Nous les accueillons tous et essayons de sourire après une dure journée. La chaleur et la proximité sont si importantes. Aujourd’hui, 76 personnes dorment au Centre.

Enfin, nous tenons à vous annoncer que nous avons renouvelé le processus pédagogique dans notre école Saint-Martin – partiellement éloignée, et les enfants qui restent en ville peuvent venir en classe. Nous y voyons un espoir particulier que très bientôt nous reviendrons à une vie normale !
Pr. Michal OР